Les endroits où l’on peut laisser son chien courir en toute liberté ne sont pas légion en milieu urbain. Et la Ville de Charleroi n’y fait pas exception. Jean-Noël Gillard, conseil communal, demande que des espaces dédiés – y compris un parcours d’agility – voient le jour à des endroits stratégiques et accessibles à tous.
« Il faut savoir qu’à Charleroi, notre Règlement Général de Police autorise les chiens dans les parcs à condition d’être tenu en laisse tandis que leur présence est interdite dans les aires de jeux destinées aux enfants et à proximité des espaces plantés. Les endroits où nos compagnons peuvent réellement se défouler sont donc extrêmement rares. L’enjeu n’est pas de revenir sur ces impératifs de sécurité, mais il n’en demeure pas moins que le partage de l’espace ne se fait clairement pas à l’avantage de nos amis à quatre pattes et de leurs maîtres » explique Jean-Noël Gillard.
Pour résoudre la question de la cohabitation harmonieuse entre l’homme et l’animal dans les espaces publics, et de prendre en compte la dimension du bien-être animal dans l’ensemble des politiques, certaines communes mettent en place des « aires de liberté » où les chiens peuvent être « délivrés » de leur laisse pour s’ébrouer en toute sécurité. Notre conseiller communal appuie sans réserve le projet carolo d’aménagement de cinq espaces sécurisés complètement dédiés aux chiens dans lesquels, ils pourront se défouler et socialiser sans être tenus en laisse.
Selon lui, « la pandémie que nous vivons montre combien il est important de doter nos parcs d’espaces de jeux et de bien-être pour les animaux et leurs maîtres qui peuvent parfois souffrir de ne pas bénéficier d’endroits suffisants pour la détente. Cette solution ne comporte que des avantages, pour l’ensemble des usagers des parcs (propreté, sécurité, bien-être animal, tranquillité et confort,…) ».
Mais ce n’est pas tout. S’inspirant de réalisations dans d’autres villes, notamment à Schaerbeek sous l’égide de notre l’échevine du Bien-être animal, Deborah Lorenzino, Jean-Noël Gillard a proposé, ce 25 janvier, à la majorité Carolo d’améliorer ces futurs espaces en y intégrant des parcours d’Agility et des aires de jeux pour chiens. Un concept qui permettra de rendre ces espaces plus dynamiques et plus agréables pour le bien-être canin. L’agility (ou agilité) est, en effet, une discipline ouverte à la plupart des races de chiens leur permettant de maintenir ou de retrouver une bonne forme physique. Les chiens y apprennent à traverser des obstacles dans un ordre défini et dans un temps imparti. Si l’activité sportive est certainement destinée à améliorer l’intelligence du chien, elle représente pour les maîtres de bons moments de complicité, mais aussi une activité sportive partagée (eh oui, le maître se déplace au fil du parcours aux côtés du chien !)…
A Courcelles aussi, la thématique a inspiré notre conseillère communale, Christel Micelli. Suite à ses interpellations en Collège communal en 2020 et 2021, la commune va concrétiser, courant 2022, son projet de parc canin dans le parc communal.
Antoine Brichard, membre de DéFI Farciennes, fait également le même constat dans sa commune. « Vivant moi-même dans une maison sans jardin, et n’étant pas le seul citoyen dans ce cas, la présence de lieux extérieurs et aménagements canins ont une grande importance pour l’éducation et la socialisation de nos chiens. En effet, pour nos amis canins, que ce soit pour des raisons de bien-être autant que pour des raisons de sécurité, il est important pour eux qu’ils puissent se « défouler », courir, jouer avec d’autres chiens ou encore être sociable. Plusieurs études le montrent ; leurs besoins physiologiques ou primaires sont ceux qui sont liés à la survie ; manger, boire, dormir, respirer, éliminer, éviter les douleurs mais aussi de pouvoir se mouvoir. Un chien trop peu actif par rapport aux besoins de sa race ou trop rarement en contact avec ses congénères peut d’ailleurs, de ce simple fait, devenir dangereux pour la famille, pour les autres chiens ou pour d’autres personnes alors qu’il ne présente pas, à l’origine, une quelconque agressivité. »
Il a donc déposé une interpellation citoyenne pour que la commune investisse dans des endroits similaires à la proposition de notre conseiller communal à Charleroi.