Ces dernières années, la trottinette a pris de plus en plus de place dans les moyens de mobilité des habitants des grandes villes belges, notamment à Bruxelles et à Charleroi. Ce nouveau moyen de circulation, certes pratique, pose toutefois des questions de sécurité routière et d’accessibilité des trottoirs dû, bien souvent, à un stationnement anarchique.
Pour Marc Loewenstein, il faut intégrer la trottinette à la formation sur la sécurité routière que reçoivent nos enfants à l’école et ce, afin d’apprendre les bons réflexes. « Bien circuler en ville, ce n’est pas toujours évident et cela s’apprend. Et plus tôt on apprend, mieux on apprend sans doute. Et il n’est jamais ni trop tôt, ni trop tard pour apprendre. Pour rappel, selon Vias, la majorité des accidents impliquant des trottinettes résulte d’un manque d’expérience de la part du conducteur. Une partie de la solution réside dans l’apprentissage. Vias organise, par exemple, une formation qui s’appelle « First Ride Academy » pour adultes. Cette formation semble porter ses fruits et donner envie à une série de ses participants d’utiliser ensuite la trottinette électrique. Il semble que des formations existent pour les enfants inscrits dans les écoles maternelles, primaires et secondaires, reprises d’ailleurs sur le site web de Bruxelles Mobilité, mais je n’y retrouve pas de formations dédiées à l’usage des trottinettes. Certaines associations sensibles à la formation des jeunes aux nouveaux modes de mobilité développent également de leur côté ce type de formations dans les écoles. Il me semble donc opportun de faire le point avec vous sur les différentes initiatives mises en place dans les écoles bruxelloises visant à apprendre aux enfants les bons réflexes et les connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour pratiquer de manière sereine – en plus du vélo qui fait déjà l’objet d’initiatives – la trottinette », explique notre député.
De son côté, notre conseiller communal à Charleroi, Jean-Noël Gillard, constate le manque de réflexion autour de la question du stationnement des trottinettes électriques en libre service : « Je suis assailli de courriers électroniques, de sms et d’appels téléphoniques de riverains à Marcinelle qui se plaignent du stationnement anarchique des trottinettes électriques dans leurs rues et dans leurs quartiers. Les outils de micromobilité comme les trottinettes en libre-service constituent un mode de déplacement attractif et pratique. Mais comme beaucoup de systèmes, il a ses avantages et ses inconvénients… Il va de soi que leur développement ne peut se réaliser au détriment de la qualité de vie, de la sécurité des autres usagers, en particulier pour les piétons et personnes à mobilité réduite. »
« Je regrette qu’il n’y ait pas un cadre plus contraignant et plus sécurisant pour l’ensemble des usagers et des riverains. L’échevin ne va clairement pas dans le sens d’une mobilité apaisée qui rassemble les différents usagers » continue notre conseiller communal.